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Contexte des travaux

Les plans d’eau dans le bassin de la Rance font l’objet de multiples usages tels que la production d’eau potable, la fourniture d’eau pour l’irrigation et l’abreuvage des animaux, la pêche de loisir, la baignade et les activités nautiques, la valorisation touristique, le cadre paysager, etc. Lorsque ces plans d’eau résultent d’ouvrages construits sur des cours d’eau tels que des seuils ou des barrages, ils constituent des obstacles à la continuité hydrologique et écologique des rivières qui impactent fortement leur fonctionnement. Par ailleurs, un nombre important d’entre eux hébergent de façon récurrente des développements de cyanobactéries qui sont symptomatiques d’un enrichissement en nutriments (eutrophisation) résultant des activités anthropiques s’exerçant sur leur bassin versant.

Dans la plupart des cas, la lutte contre ces cyanobactéries est abordée au niveau de chaque plan d’eau à travers des solutions curatives destinées à prévenir ou à détruire les proliférations de cyanobactéries (aérateurs, produits chimiques, ultrasons…). L’efficacité de ces mesures est très limitée ce qui oblige à renouveler ces traitements et leurs conséquences sur l’environnement sont souvent très mal évaluées. Dans le même temps, il existe dans la communauté scientifique un consensus sur le fait que la maitrise à long terme des apports en nutriments dans les écosystèmes aquatiques est la seule démarche durable aussi bien pour limiter les proliférations de cyanobactéries et garantir les différents usages des plans d’eau, que pour obtenir une bonne qualité des cours d’eau dans leur globalité.

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Objectifs détaillés du projet

Le projet GESTERR, financé par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et la Région Bretagne, se propose de d’organiser une réflexion collective autour de la faisabilité d’une gestion territorialisée des plans d’eau du bassin de la Rance, visant à atteindre une meilleure adéquation entre les usages et la qualité sanitaire et écologique des plans d’eau, à fixer des priorités en terme de protection et de restauration de ces écosystèmes et finalement à renforcer la cohérence entre la gestion de la qualité des plans d’eau et celle des cours d’eau auxquels ils sont associés. Plus concrètement, cette approche collective et intégrée devrait permettre à l’échelle du bassin versant :

  • De mieux connaitre la qualité écologique de ces écosystèmes aquatiques et de leurs usages à l’échelle du territoire ;

  • D’identifier les conflits d’usage autour des enjeux quantitatifs et qualitatifs des ressources en eau ;

  • De réfléchir collectivement à différents scenarios d’évolution de ces usages tenant compte de l’état écologique actuel des plans d’eau et tenant également compte de leur évolution future dans un contexte de changements climatiques et/ou de pressions anthropiques croissantes ;

  • De mettre en place un système de surveillance participative des proliférations de cyanobactéries dans les plans d’eau du bassin de la Rance afin de compléter nos connaissances sur ces phénomènes et de sensibiliser l’ensemble des acteurs à cette problématique ;

  • De définir et prioriser les actions de protection et/ou restauration de ces écosystèmes s’inscrivant dans le long terme en liaison avec leurs usages actuels et futurs ;

  • D’évaluer les plus-values économiques et sociales de cette approche territoriale en comparaison des pratiques existantes qui sont principalement basées sur l’usage de solutions curatives

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